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ŒIL SUR... BIEN DANS SES BASKETS

  • Photo du rédacteur: ayonslœil
    ayonslœil
  • 31 mai 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 nov. 2020

Nike, Adidas, Puma, ces marques sont partout autour de nous... Qu’ont-elles de plus ?

Même si elles sont d’assez bonne qualité, les baskets ont souvent tendance à se déformer et à s’abîmer au bout de quelques mois...





Vous-êtes vous déjà demandé comment étaient fabriquées vos baskets fétiches ? A quel endroit ? De quoi sont-elles composées ?

La réponse est généralement la même : par des ouvriers sous-payés, en Asie, et en plastique.

En effet les baskets sont composées essentiellement de matières synthétiques, à savoir caoutchouc de synthèse, nylon, cuir synthétique… ce qui signifie plus au moins : à base de pétrole. Voulons-nous vraiment de ça ?

Outre les matières, posons-nous la question de la quantité de baskets que nous avons, et de leur prix. Faut-il réellement posséder une paire de baskets de chaque couleur pour qu’elle soit assortie à sa tenue ? Ce n’est pas grave, me direz-vous, elles ne coûtent que 10€ au magasin discount.

Justement, c’est là tout le mal ! Si vous payez 10€ votre paire de baskets, le magasin prend sa marge, puis il y a les frais de transport, d’expédition, de rémunération de la marque, le coût de fabrication… Quelle partie touche l’ouvrier à la fin ? Quelques centimes ?

Selon le collectif Éthique sur l’étiquette, sur le prix de vente d’une paire de baskets, la part attribuée au salaire du travailleur est très faible, et cette part ne fait que diminuer. Si l’on achète une paire de marque à plus de 100€, cela ne représente que quelques euros. Combien touchera l’ouvrier sur la paire à 10€ ?

En effet ce n’est pas parce que les baskets se vendent parfois à des prix élevés que c’est un gage de qualité. Cela ne reflète pas non plus le salaire que touchera l’ouvrier à la fin du mois. Il travaille dur, dans des conditions de travail qui laissent à désirer, et tout ça pour des clopinettes… Tandis que les grandes marques, elles, ne sont pas mécontentes d’augmenter leurs profits (1).

Faisons également attention au lieu de fabrication : la plupart de nos baskets proviennent d’Asie, ce qui engendre un impact écologique malheureusement considérable.

Quelles sont donc les positions des fabricants sur ces faits ? Ont-ils mené des actions pour réduire les inégalités, augmenter les salaires, relocaliser la production ?

D’après le collectif Éthique sur l’étiquette, il semblerait qu’il n’en soit rien, si ce n’est des paroles en l’air à base de green washing et social washing (2).

Devons-nous cautionner ça ? A-t-on le pouvoir de soutenir d’autres marques plus éthiques ?

Aujourd’hui les consommateurs prennent de plus en plus conscience que ces conditions ne sont pas tolérables, et qu’il faut privilégier la qualité, les matières responsables, le faible impact carbone et de meilleures conditions de travail pour les ouvriers. C’est maintenant à portée de main (ou de pied) !

Il est possible dorénavant de trouver des baskets fabriquées beaucoup plus près. L’entreprise 1083 centralise toute sa production en France. Même si le prix à la fin n’est pas forcément donné, il garantira une meilleure qualité, de la main d’œuvre rémunérée plus justement, et un impact écologique réduit puisque l’acheminement sera de maximum 1083km. Et surtout on peut se vanter de soutenir le commerce français !



D’autres marques ne fabriquent pas en France mais font très attention aux conditions de travail de leurs salariés, c’est notamment le cas de la marque française Veja. Elle prône le commerce équitable avec une rémunération plus haute que le salaire minimum du pays de fabrication (Brésil), utilise des matières premières locales comme le coton bio et le caoutchouc naturel, et choisit d’acheminer ses baskets par bateau et non par avion, ce qui est moins polluant.


D’autres marques éthiques existent comme N’Go shoes, marque solidaire qui soutient des projets au Vietnam et fabrique le tissage des baskets à la main, Panafrica utilise elle des matières premières principalement de Côte d’Ivoire et ses ateliers sont situés au Maroc, et a instauré un programme solidaire de soutien scolaire, Ethletic marque fairtrade et vegan, Perus utilise des matières premières péruviennes, les baskets sont fabriquées dans des petits ateliers artisanaux et la marque soutien un programme d’accès à l’école des enfants au Pérou, Ubac, la basket en laine recyclée et made in France.

Voici une liste d’autres marques sur Sloweare.


Question prix: les grandes marques usuelles vendent en général leur paire autour de 80€-150€. Qu’en est-il des baskets équitables ? Figurez-vous que c’est le même ordre de grandeur, pour une qualité et une durée de vie similaires. Alors, pouvons-nous dire stop à la dictature d’Adidas et de Nike?

Pour finir, n’est-il pas inutile de multiplier les paires de mauvaise qualité pour en faire une collection dans son placard ?


N’est-il pas préférable de limiter ses achats, opter pour une marque plus équitable, peut-être plus chère, mais offrant de la meilleure qualité ?

Êtes-vous prêt à soutenir les marques éthiques lors de votre prochain achat ?

Ayons l’œil.


Et pour avoir l’œil encore plus loin, je vous conseille le très bon documentaire de Cash Investigation sur la fabrication de nos vêtements, dont une partie est consacrée aux baskets.

Sources :

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